Soufi Saâdi a dit

Gülistan, le jardin des roses, un classique que je retrouve entre les mains aujourd’hui. Et nul besoin de gants de jardinier pour y pénétrer. Les roses ici ne piquent pas. Le lecteur a seulement besoin de son cœur et de son âme.

Saâdi, poète persan, a beaucoup voyagé, a beaucoup rêvé et beaucoup écrit. Son ouverture d’esprit a fait de lui un observateur érudit. Et la simplicité de ses vers souligne la tendresse de sa modestie, provenant sans doute de son milieu très pauvre où son enfance débuta.

Étant parfaitement consciente qu’un simple extrait peut engendrer un sentiment de frustration, je pose ici non pas un bouquet de roses, mais quelques mots du chapitre sept de ce recueil, ayant pour thème l’arrière-saison, de rigueur en ce week-end du 7 septembre :

Toi qui désire un gîte, ne te hâte pas, suis mon conseil
Apprends la patience : le cheval arabe, deux fois plus vite
fait deux fois le tour de la piste. Mais le chameau
avance lentement, sûrement, jour et nuit.

Et maintenant, voici une traduction ancienne que je découvre en ligne :
http://farsibg.com/library/Gulistan_ou_Le_Parterre_de_roses.pdf

https://fr.wikipedia.org/wiki/Saadi
(La biographie de Saadi sur Wiki est bien plus étoffée en anglais.)

Illustration : Caillebotte “Les roses du Petit-Gennevilliers”.