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Le bruit de l’homoprédateur
Résonne dans ma galaxie.
Aménageur sans trève
Fuyant sa finitude
Au détriment du rêve
Et de son altitude.
Le bruit du monde horodateur
Conditionne le neurone
Jusqu’à le rendre sourd.
Imposant son moteur
À une meute de clones
Sans billet de retour.
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Entendre pleurer
Sur le toit, sur le Moi,
Comme un dimanche
Entre virgules.
Seul, le pigeon attend sa belle
Perché sur une antenne,
L’eau glisse sur son dos,
C’est le moment de se laver.
Quelle plainte peut faire le plein ?
Dans un vide sans pareil.
L’onde efface certains bruits
Sauf les immondices.
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La meute attise ses sons
Pour s’entendre survivre.
Peu importe le nombre,
L’ego est le plus ivre.
Coton dominical dans mon entre,
Le pigeon a retrouvé sa belle
La paix squatte un instant.
Le troupeau n’entend plus rien.
Le troupeau n’entend que lui.
Sous le casque d’argent,
La larme paraît transparente
Quêtant le moindre silence urbain.
Briser le bruit de l’épuisement,
Aller écouter ailleurs.
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La feuille jaunie n’attend pas ta présence
Pour recouvrir le fantôme de tes pas.
Dans la cour le sol
Jonché de mémoires,
Le rateau est fait pour ça.
Passer et repasser le passé.
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La Lune est habillée
pour faire l’ouverture.
Sous la voûte étoilée
silencieuse.
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J’entends ma vie qui pousse
Dans le silence du quotidien
Où chaque pensée est un espoir
Revendiqué.
J’entends les inconsciences
Dans les déchets morbides
Où meurent les larmes des rêves
Inachevés.
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Prendre la rose des vents
Pour monter au cinquième
Et regarder de loin le nuage
Emporter ses désirs futiles.
Le plaisir du bouton de rose
Arborant un parfum silencieux
Jusqu’au bout du jardin
Où la joie intacte repose.
Ivresse du silence © 2019
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