Sur la pointe dépouillée

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Sous la brume
par la lande intouchée
respirer encore
l’âme vérité
sur l’embrun qui crache
sa journée
avant de plier genou
devant Râ.

Sur la pointe
des pieds,
le pêcheur pécheur
cherche
toute sa vie
la pointe du couteau
envasé
qui le rend hébété.

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Montre-toi
le nuage, le plus gros,
le plus blanc ;
celui qui fait rêver
comme le ver parcourant
l’éther,
comme le vers parcourant le corps
incertain, oublié, dépouillé.

Et je vibre libre
au bord de l’impermanence
du cri, toujours gris.

 

© octobre 2019

.© octobre 2019

 

Par l’orifice du doute les pensées serpentent,
Chapelet de souvenirs qui se figent
Dans l’attente.

Horizons aux aguets, sans volte-face
Le regard à genoux, implorant
Le renouveau.

Le temps jamais ne prend au dépourvu
Sous la lune, les galets respirent le calme
Marée descendante.

Les rêves aussi déchalent.

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© janvier 2021

 

Les joueurs de vent
Ne faillissent jamais
Sauf à se déraciner
Par la force des choses.

Pins et cyprès dansent
La gigue bretonne,
Violés par un éole en transe,
Le murmure du son.

Dehors la tempête
Est si forte qu’au petit matin
Mon oreiller est tout froissé,
Au moins, les touristes ont fuit.

 

© mai 2021

 

 

© septembre 2021

 

à suivre… (sur la Bretagne)