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1966
Quel médiocre éphémère
Que celui de cet âge
Où les fauves en cage
Répandent le vulgaire.
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Âmes du versant soleil
Qui prenez un bain de molécules,
Contentez-vous d’être aveugles.
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À la face des hommes,
Fugace lumière
Sur le flanc de vies
Décharge son mystère
Dans l’inouï de l’espace.
Alors je rêve
D’une épidémie d’horizons
Plus beaux que des certitudes.
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Dans les tisons,
Le feu de la terre
Retient les pensées
Orphelines.
Et je bois le souffle de l’air
Qui dans les nuages
Essuie les Rustines
Passagères.
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Puisque tout nous échappe,
Ne nous fatiguons pas
À nous rassurer.
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Si l’éveil est dans l’escalier,
Les paliers que l’on prouve
N’ont pas tant de mérite.
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L’intuition induit une liberté de penser
S’étirant comme un hasard
Sous des vapeurs de vérités.
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L’instant
N’est jamais rattrapé,
L’instant n’a ni rides
Ni cheveux blancs.
Seul le souffle du vent
Décoiffe le mortel.
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Parader dans le paradoxe,
Superflu désir
Exaucé dès la naissance.
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Big-bang,
Prélude à la rareté
Où les ambitions
Sont aussitôt recouvertes
De poussière.
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Parer au plus déprécié :
changer la pile du clown.
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Dans le domaine de l’inutile,
La fulgurance n’a pas sa place.
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Extraite du tourbillon,
La facilité l’emporte
Échauffée par l’angoisse
De craindre davantage.
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Pas et genoux ont creusé
Des sentes où le sens guidait
Le désarroi de l’envie
Avec une bienveillance nue.
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La lampe
Est le tableau noir
De notre curiosité,
Mais l’ampoule est de trop
Pour lire entre les lignes.
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Accrochés à la pendule,
Jusqu’à oublier de contempler
La diégèse de leurs vies.
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Les démangeaisons intellectuelles
Sont autant de voilages
Pour qui veut s’animer de poésie.
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Des univers sans murs
Se télescopent
Dans la profonde forêt
De l’impermanence.
Et si le cri de l’aube
Était plus fort
Que notre condition.
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Que de riens attendent beaucoup
Quand l’inverse devrait
Éblouir la démarche.
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Conduisons nos rêves
Au travers d’une nuée
De pressentiments.
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Déflagration égotiste
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