Ensablés

 

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Ce caillou
C’est l’histoire du vent,
Ce trou d’eau
C’est l’histoire de la lune.

Et devant, vient l’hypothèse
Qui craque comme un genou,
Atterrés d’être
Comme on sort de la lagune.

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Houle sur les souvenirs
Rouille sur les désirs,
Ou peut-être bien l’inverse.

Vite, vite, habiter loin
Au coin d’un horizon
Sous une averse utile.

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Chaque jour qui passe apporte
Un regard en moins dans le miroir,
Le temps insaisissable
Ensable la jeunesse aux portes
De l’embarcadère.

Va jouer avec tes souvenirs
Tant que l’aorte soupire.
La marée est noircie,
Place au sable vert.
Trahison du décor.

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Déformée

Trous
Bosses
Verrues
Entailles
Coupes
Lacérations.

Déformée
Notre mère la Terre.

Laver la conscience
Avant de laver le visage
Prend trop de temps
Sur celui du Je.

Alors
Nous cisaillons les plaines
Mais le flacon est vide.
Nous repeignons les douleurs
Et les vers d’Ovide.

(initialy in english, 2007)

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Le sable absorbe ta souffrance
Dans le silence de l’heure qui voit
Monter la matrice liquide.
La lune tend sa joue témoin.

Le sable pâlit à ton regard.
Subir n’est pas le fruit du hasard
Mais celui de l’impermanence.
L’empreinte bientôt, aura été.

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juin 2018, work in progress