Esprits écorchés – I

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L’appel du lointain
Soudain, l’inimaginable
Le mot de trop écorche l’oreille
Comme un perroquet codéiné.

L’inconcevable défaut de la vie
Dont le fil vous rappelle à l’ordre,
La demi-seconde,

Entre plexus et nuage
À l’abordage
Plus personne ne raisonne
Plus de son ne résonne.

Le temps n’a jamais existé,
Mais vous l’avez cru
Comme le reflet d’un miroir.
Souriant
Le temps du v
ivant.

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Tornade dégoupillée
Pas le temps pour les mots,
Même salés.
Au bord de la souffrance
Le reproche n’en peut plus.
Face à l’impossible
Soi
Perdre le mal, par le mal.

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L’ombre du tiraillement
Crisse en silence
Dans la panoplie
Des histoires sans failles.
La colère humide
Ne creuse que ce qui est déjà.
Bain de douches froides
Aux portes questionneuses.
Pas le temps pour les regrets.

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Le silence d’un soir d’été
Figé dans l’insolence
D’un vent abattu
Par les arbres ensoleillés
Bouche bée.

Rien ne vient
Et pourtant
Le poète attend
Ce qu’il va commettre
du fin fond de son être,
Entre deux rideaux de lune
Passés.

Forfaiture de l’écriture ;
Mais voici que Mozart
Rappelle que rien ne dure
Destin d’un soir
Où l’olive noire trône
Comme une promesse
De biture ;
Où le rêve te dit
Que ta datcha t’attend
Au fond du boire.

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Le vin joyeux n’existe
Que dans nos souvenirs.
Soudain le comment dire
Dépositaire
Du mot en fuite
Raye d’un coup de verre
L’insolence de l’éphémère
Chagrin.

 

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Tous ceux qui écrivent
Avec leurs tripes, savent
Combien sportive est la poésie.
Celle qui veut s’imposer,
Mais que le rythme empêche
De se frayer un chemin parfait.

 

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Esprits écorchés © juin 2017
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