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Chapitre 1 – CHAÎNON MANQUÉ
Enchaîné au pilori
Des sacs de mépris,
Sur le dos de l’émule ;
Sous les sabots
Le bot
Sans scrupules.
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Enchaînés,
comme des blocs
à la chaîne
qui mine jour et nuit.
Déchaînement
de cerveaux en loque.
Sous le serveur servil,
le but est si vil.
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Le futile perméable
Entassé jour après jour,
L’inculte a bon dos.
L’écran du diable
Réchauffé aux cliquetis,
La mule a mal au dos.
Sur le cul de la mule,
Cumul désespéré
Des âmes concassées ;
Nul besoin d’échelle
Pour rejoindre le ciel,
Il est si bas.
Dos
Docile
Dow down.
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paroles synthétiques
clics épileptiques
imago à gogo,
le miroir se fait flou.
temps décharge son histoire
ses rêves et son foutoire,
l’imposteur poste sa rancœur
aux millions de chercheurs.
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Mon amie la mule
A mille vies
Mais mille mules
N’ont qu’une vie.
Et dans tout l’univers
Un seul crétin.
Ô terre, pardonne-leur
Ils crèveront avant toi.
C’est le lot de consolation
Que je viens t’offrir
Un samedi de trève.
Ça te dit ?
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Ce menhir
Parle de tes origines
Formées sous la Lune.
Observé, grimpé, usé
Enfermé, il tient bon.
Au loin le ressac du vent
Comme un serpent
se faufile entre les sentes.
Le roc survit à ta nuit.
Triomphe de la nature.
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Cours après,
Court le temps.
Cours.
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Ta conscience étriquée
Attend son effondrement.
Au bord du puits
Jamais ne faiblit.
Patiente ton heure,
Ô humain, ton effroi
Sera récompensé.
Les lombrics auront ta peau
Et sauveront alors la leur.
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20 juillet 2019.
Chapitre 2 – POLYMÈRE EMPIRIQUE
Score en stères pour la pesée
Du primate borné ;
Sterscore ou le PE fou
Se déchaîne bout par bout.
Le sapiens et son doudou
Un polymère compact ;
Sur le marché gourou
À l’impact immédiat.
Emballages sans Cristo
Partout des jets d’égos ;
La signature du profit
Défie toute opulence.
Saturation de l’illogique
Système à particules,
Et
Le pire s’étale sur la crique
La mer a tué son odeur.
Tu ratisses l’été
De ta pelle en plastique,
Mais
Devant tes yeux hébétés
Se meurt la bernique.
Sous la lune impuissante
La vague éjacule l’invisible
Car
Il fait nuit dans les consciences
De l’effort que l’on fuit.
20 juillet 2020.
Chapitre 3 – PRÉDATEUR PRÉEMPTEUR
De peur que tout s’écroule
De ne rien maîtriser
De finir comme la nuit
Sans avoir tout sali
Naît le prédateur.
Pédant toujours à l’heure
Pour ravager le merveilleux,
À dépecer avec conscience ;
L’inculte et le culte du Moi,
Interminable déterminisme.
Préemption sans foi ni loi
Jusqu’auboutiste
Dans toute sa laideur
Civilisationniste.
Émulations en chaîne
De destins empiriques,
Sur le dos des moutons
Dégénériques.
Le nez rouge de sang
Du pitre désemparé
Sèche trop vite
Pour avoir le temps
De compromettre
Le courtermiste.
Le parfum de liberté
Ne fait plus d’émule
Parmi les rêveurs.
Les âmes ont flétri.
20 juillet 2021.
À suivre