Corpus Crystallinus

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Corpus crispant
de l’ego fixateur
qui fait le paon
à heure fixe.

Corpus cristal,
pour l’être et l’autrui
fruit du minéral sidéral
le corps est circuit.

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Les mots écrivent ce qu’ils veulent
Assouvis par la solitude
Qui trempe sa folie veule
Dans une laïque béatitude.

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Le corps est l’esprit de l’inquiétude
Aux mystères confinés de la puissance rêvée.
Mais le sang démêlé devient et meurt
Sans artifices.

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Peu importe le corps,
La lumière de l’âme régit
Ce qui le demande.

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L’énergie de la vérité
transcende la mauvaise volonté.
Et le plus fort des silences
va retrouver la sérénité,
celle du petit matin.

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Des trous pour respirer
Des trous pour crier
Des routes pour démarcher
Des détours pour s’arracher.

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Cortex subtil
Corpus reptile
Ou inversement ?

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Débris de mots débridés
Des corps décortiqués
Cartilage de l’âge
Trop anthropophage.

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Le flux cristallin
N’innerve qu’en silence,
Sa transparence est invisible
Pour les corps de conduite égocentrique.

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Encore des corps
Encordés
Dans des décors
Coordonnés.

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Si drus les rêves blancs
Si rudes les encorbellements ;
La chevauchée, imbue d’elle-même,
Qualifie le totem aux seins noirs
De dérisoire.

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Corridor
Entre le néant et le néon
Le corps en vie fonce.
Modèle de Renaissance
Où un est un.

Entre deux trépanations,
Seul l’écorché image l’abstrait
Qui se fond dans la nature.

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Corpus de mer
Caché dans le sable de l’aber
Demeure vivant
Tant que le tam-tam retentit.

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À l’angle de la création
Le point de vue humain
Provoque la Terre.
Mais sous le fossé d’intentions
Le choc dégénère.

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Narcisse obligatoire
Fermentation
Occupée à se préoccuper
D’incantation
D’un quant-à-soi.
Les pulls n’ont jamais
Les manches assez longues
Face au charisme.

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Coloration de l’image
Déshumanisation,
Aux frontières du collectif
La route est nue.

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Mystère décoratif,
Support enveloppeur
Outil et image
Créateur et voyeur
Acteur et subisseur.
Sous contrôle neuronal
S’animent les sens du végétatif ;
Jeu et mystère des intellects
Empire de la conscience
Met le corps en tout état de secte.

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Corpus errant
Esprit du détour mental
Qui ne suit ni ne précède.
Derrière la dune,
Seul, désœuvré peut-être
Son sentiment cherche
La couleur.
Mais il n’est que parole
Du Moi.

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Chambre, repos du corps
Cimetière, repos de l’âme.
Inversons la tendance
Pour que la quête
Réchauffe ses errances
Au soleil de la terrasse.

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Tout corps plongé en elle
repousse le désir au bord
de l’Odyssée.
La septième lettre
écrit le chaos christique
Le long de la masse blanche
qui branle d’amour
de tout son être.

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Tout passage sait
que l’esprit est le plus fort.
Cendres blanches
comme la rose du dimanche.
Que le souffle dirigé du vent
creuse encore longtemps
tes rides kamikazes.

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L’appel du large
N’offre qu’étroite décision
Pour le poète
Qui pressent l’effritement.

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La rencontre rejette toute fluidité des mots.
Question de temps qui sous-tend
L’évolution de l’impermanence.
Morceaux d’espaces férus de mélancolie
Qui se passionnent pour la main tendue,
La même qui tresse la corde.

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Un corps n’est rien
S’il n’a pas choisi un jour
De se désorienter,
De rendre au mystère
Sa vocation utilitaire,
Et au destin
Sa dérision du lendemain.

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Confronté à autrui
C’est avec toi que tu flirtes.
À l’affût du moindre bruit
Tout cri te heurte.
Pour que pousse le fruit
Laisse donc passer la meute.

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Saut d’homme

Ramages occidentaux
Pour qui le corps est une cellule
Dont on ne s’évade pas.
Vous ne quittez votre pénitence
Qu’aux portes du néant
Sans avoir rencontré
Ni l’aiguë ni la fadeur.
So dommage.

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La vérité du corps nu
Rend l’humanité
Universelle.

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Corpus Crystallinus © 2006
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