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Pour contrer tout questionnement,
le vide est profitable
s’il est accueilli, observé
respiré, vénéré.
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Le silence, raison suffisante
pour écouter son âme
entre chaque souffle de terre
qui éponge l’ivresse barbare.
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Aux confins de l’équanimité
Le poète est seul et incompris.
Mais il s’en fiche
Car le Char l’attend.
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Le visionnaire ressent la démarche
De Diogène le cynique
Comme des instants inépuisables
D’impuissance.
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Je vis et je meurs
Je meurs et je vis.
À la lueur de l’esprit,
Les mots de Pessoa
Secouent tous les vertiges.
Soudain, mes sens emplis de larmes,
Entrevoient la lumière du plaisir.
Ballottés, les doutes ont franchi le temps,
Le temps de la pensée.
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Fuir l’artifice et nettoyer le miroir,
Pour faire de chaque instant une lutte
Où le héros se sait perdant.
Dans le regard de celui qui observe
S’élabore une pensée intuitive
Comme un coquelicot silencieux.
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Ni malheur, ni bonheur,
Plus de contraintes
À chercher l’introuvable.
Dans le rouleau de la vague,
L’instant se jette à corps perdu
Dans les souvenirs de sable.
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Le jugement défoulé
Du promeneur en grappes
Erre dans les allées
D’une vie moulée,
Posant le pied sur la planche de salut
Tout en ignorant son prochain.
Incapable de jeter son inquiétude
Dans le courant de la marée,
II s’agrippe au phare.
Mais le phare n’éclaire jamais en journée.
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Le ciel, plein de nos regards furtifs,
N’entend pas l’orgueil.
Lever l’âme vers le vide haut en couleurs
A peu de sens pour le marcheur frénétique.
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La mer, le vent
Et le soleil levant
Roulent à mes pieds.
Soudain, le destin :
Un talisman sans âge
Appelé coquillage.
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L’odeur du rêve en cavale
Accompagne l’esprit dans son exil
Jusqu’à la caverne idéale
Qui ressemble toujours à une île.
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