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La phrase est une pierre,
Une pierre grise.
La couleur importe peu.
Seul le choix des mots définit l’acte.
La barbarie est sourde à la création
Qui pourtant lui survit.
Toujours.
Une, deux, trois lettres
Et le tao advint
Comme un mot plein
Amant du vide.
Une, deux, trois présences
Et l’ascète assis
Pressa son sang
De penseur en transe.
Le vent chasse et apporte
la fébrile transparence
que, seule, la montagne offerte
peut soumettre au cœur
des hommes.
Pause
La pierre a posé le principe.
C’est revêtue de ses sens
qu’elle attend ton pas.
La pierre du fou a pesé la liberté.
C’est armée de patience
qu’elle attend ta compréhension.
Le cognac remplace ton sang
Dans les artères du non-dit,
Il cogne à tâtons
Impatient de défier l’oubli.
Derrière la circonférence
de l’arbre,
le futur détient le sort
universel.
Pierres plates ou volumineuses
Se réchauffent de paroles en l’air
Avec la même intensité ;
Le chat, allongé, étouffe un cri.
Défragmentation subie,
Croix dessus incisée
Aussi complexe que le type
Traversant les horizons
Où les mesas dévalées
Ne se mesurent
Qu’au point d’appui.
Le temps défèque
Des bouts de patience
Jusqu’au point de fuite du rocher
Où la squaw écrit à la craie
La rectitude de son abnégation.
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Délivrance subite,
le souffle essentiel,
au service du doute,
apprivoise la réponse ;
Éveil du coma nécessaire
à la transcendance
de la souffrance morale.
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Peurs de tous horizons
Qui se débouchent
Quand la conscience du cœur
S’anime dès le rouge-gorge.
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eeeeeee
Le rayon de lune
pénètre l’esprit absent,
dessine le chemin
porté par l’atmosphère
du vivant éthérique.
À l’aube de la conscience
Les choses reprennent leur place,
Des pépites dans le miroir.
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Le fil du temps raccommode les plaisirs.
À coup de paravent
le corps rejoint l’auberge japonaise
lorsque son esprit défatigue.
Devenu léger, le silence fait alors le tour
Du monde.
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Ma grotte est sans murs
comme désencombrée
de la folie humaine.
Installée dans l’espace insécable
du jour intemporel,
je m’assois pour mieux subir
la fuite.
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Ce rocher qui s’effrite
sous un regard plein d’eau,
mouvance inscrite
même pour les illettrés.
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La pierre est la meilleure amie
Du soleil
Chaleur du mystère
Aux effets de la rencontre cosmique.
Le chat a compris.
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La pierre n’a pas de goût
Excepté celui de l’effort.
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Pierres © 2006
Texte protégé, reproduction interdite.