Esprits écorchés – II

 

Toutes les peurs
Voyagent en ascenseur
Jusqu’à atteindre l’aube,
Où les âmes atrophiées
Attendent leur tour
Pour danser comme le soleil.
Désespérée,
La rose est toujours là
Vivant à coup de regards.

Entre les interstices
Hocquètent les secondes,
Un souffle chasse l’autre,
Au bord de l’émotion
Où la mémoire
Devient hagarde.

Saison après saison
La marée emporte
Et rapporte le souvenir
Que l’on croyait ensablé.
Alors le château s’écroule
Jusqu’au prochain rêve diminué.

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Sous la vague, le vent ;
De l’humus au fucus
Seul, le regard vide
Enferme le rêve avide
De souvenirs, dans le plexus.

Le vide sidéral
De la pensée organique,
Perdu dans le flot
De la vitesse prospective ;
Attila a le dernier mot.

Jour et nuit brûle le déni
Face au riz qui double.
Mais Wanka Tanka
Veille sur la terre,
Et tant pis si l’on perd.

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© novembre 2017