Esprits

 mmm

mmm

Rupture

La terre sacrée
Tourne en silence.
Attend entre deux remous
La fin du point de non retour.

La terre sacrée
Sent la survivance.
N’attend rien de l’humain
Que la fin de son désamour.

La terre sacrée
A rangé tout espoir.
Rupture consommée,
Le Beau et ses déboires.


mm…

Esprit de la mère
Qui se mire
Dans un reflet de lune.
Aucune vision trouble
Chez les Nez percés
Quand la poudre vint
Semer la terreur
Chez les fils du ciel.

Esprit de la terre
Qui se meurt
Dans un reflet de tunes.
Aucune vision double
Chez les Nez dépecés
Quand le pétrole vint
Semer l’erreur
Chez les petits-fils du ciel.

Quel que soit le vent,
Les rochers resteront debout
Dans le cœur et l’esprit
Des survivants.


….

L’horizon ne supporte aucune frontière
L’esprit ne supporte aucune barrière.

Où pourrais-je bien errer
Avec mon troisième hémisphère ?


mmm

mm

Le sillon attend son heure
Quand les décervelés en transe
Piqueront leur colère
Pour déshabiller leur moi
D’une peur aux abois.


Dans le miroir du soir
Les ombres sont libres
Et ne sont que reflets.
Les sillons du front
Affichent l’étonnement renouvelé.
Éternel, comme le regard du déni
Que seul le chat ressent.
Mais le moi est plusieurs
Et le silence du rebelle
Joue aux indiens
Dépouillés de leurs rêves.

….


L’esprit monte l’escalier
Ne redescend jamais,
Quelque torve soit la folie
Qui aspire le même air.


…m

La Poésie n’est esprit
Que pour que ceux
Qui ne savent pas lire.
Les chemins de la Liberté
Peuvent rester intacts.


mmm

Cervelets décervelés
Par des nuages en goguettes
Sur des routes pillées
Par des moutons en levrette.
Digitalisés par l’ère
Dans la foule qui erre
Sans but, les putes.
Seules les âmes
Ne se dématérialisent
Que par consentement.


Une donnée donne inconsciemment
Un con, sciemment, assure sa vie
Au moins offrant des pervers du marché
Sur la Lune virtuelle de la masse obèse
Vociférant à la seconde sur une chimère
Ayant remisé tous ses repères
À défaut de briser ses chaînes en bloc.

Ô vent marin, pris de vitesse
Ramène-moi au port déconnecté
Où les âmes regardent en face
Les promesses de la vraie vie.


La Lune coite
Au teint blafard
Quand le matin se fait tard.
La pensée moite
Autant de lézards
Au soleil du hasard
Déambule sa bile
Dans un cerveau
Où l’esprit a perdu la clé
Pour être rentré trop tard.

Esprits © 2016-17
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