1966
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Je sais que le désert m’attend
Car mes grains de peau
Sont comme des briques ensablées.
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De poussière en gouttes,
Le mouvement du souvenir
Choisit la vague
Qui vient à sa rencontre.
La confiance devient incontournable
En rentrant au port.
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Des files de défis
Des deals de fidélité,
Le chat file à l’Anglaise
Car il a tout compris.
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Des dévots
Pleins de dévotion
Pour leur vie vile,
Votent comme des veaux.
Vapeur sur la ville.
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Le cortex aime la zizanie
Qui sème tant de dénis ;
Devant le bout du bout,
Gagner une résurrection
En poudre insoluble.
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Sur ce pont Mirabeau
Soudain
Celan.
L’émotion gouverne
Sans questions.
Les cris de l’écrit
Ne s’entendent
Qu’au repos.
Arrêt de l’imbu.
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Anthropomorphisme
En quête de supériorité.
Se rassurer.
Mais la nuit limpide
Permet de s’asseoir
Sur son cul,
Seul destin de l’intrépide.
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Assoiffée de silence,
La sandale du sage soulève
Des particules individuelles
Qui transforment
Le mal volontaire
En acceptation.
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1966
Désabler la pensée
Vouée au sacrifice
De la limite ;
Loué soit le vortex
Nourri de bulles
Qui savent ce que rêver
À la pleine lune
Veut vraiment dire.
Rien.
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Dans les starting-blocks
Il n’y a ni début ni fin,
Ni endroit, ni envers.
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Au détour du néant,
Ma mémoire prend la forme
Du bambou.
1966
1966.
Ère désablée © 2006
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