Main basse sur les mots impossibles du poète dans l’impasse

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Profils

Le poète lucide ne voit
Que les ténèbres,
Le poète rêveur n’entend
Que les oiseaux,
Le poète joyeux n’écrit
Qu’en rimes riches,
Le poète silencieux n’observe
Que l’indicible,
Le poète solitaire n’est
Qu’un pléonasme.
La terre tourne tourne tourne
La tête
Dans les étoiles.
La vie du poète ?
Une respiration intemporelle
De fulgurances.


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Peut-être

Le poète rend beau de l’air
Et le char à peau, lie de nerfs
Quand mal armé
Déborde le val mort
Alors du balai !

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Visionnaire
Mais trop sensible,
Libertère
Mais trop libre.
On aime admirer le poète
Mais seulement de loin.
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L’être dans l’herbe

Les chevaux sont loin
Dans la plaine vide
De lendemains
Qui ont trop couché
Dans le foin.

Alors l’être ne rêve
Que de s’asseoir de tout son âge
Dans l’herbe qui surnage
Pour boire ce qui reste de sève.
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Lettre dans le verbe

Fuite de lignes
Pleine d’attente,
De doutes
De critiques.
Esprit solitaire,
Il n’est surtout pas l’heure
De se coucher.


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Cherchez le sens
À l’envers du mot-valise,
Caché sous le doute en transe
D’un monde voué aux balises.

Le vide est plein d’errance
Pour qui fuit tout effort
Livide et sans défense
Pour ce qui est déjà mort.


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Ô solitude abyssale
L’habit sale de l’habitude
Sollicite l’espoir
Du poète.

Parle, parle, inspiration
De quelque façon que ce soit
Je le ferai ce chemin
Vermoulu.

Cri, clame
Ô calame
Pour vider ton âme
Au bout du bois.


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L’esprit reconnaît
Sa mer.
Le vent reconnaît
Sa nuit.
Le poète se fiche
De l’esprit.
Besoin
De toucher
Le monde
D’un bout
De silence.

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Tout poète
A besoin de refaire son monde
Mais il ne sait pas
Quel chemin de ronde.

Tout poète
A besoin de refaire le monde
Mais il sait
Qu’il n’a aucune chance.

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zzzzzzzzz

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En poésie,
La vie n’est pas la vie.
En poésie
La survie est le souffle.


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Main basse etc. © 2012
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