Le manichéisme ambiant m’arrache souvent un cri.
Mais un cri de souris, c’est comme un trou de souris,
Tout petit.
L’horizon dépend du vent, de l’énergie, des courants,
L’espace dépasse nos regards hagards
Occupés à chercher des réponses.
Le temps, sujet de ce monde frénétique
En proie à détruire et à fuir en avant,
À la fois bercé d’illusions et dans le déni.
Le dimanche sert à rouler comme un fier,
À imiter le groupe.
La solitude vous préserve de cette abysse grégaire.
Noir ou blanc, je choisis le gris.
Couleur du ciel,
Celui de ma liberté.
Peinture : © Claude Ropion, « Le souffle », huile sur toile, 2006.