La nature entravée

Tiroir-caisse de résonnance
Sur front de mer effronté
Reprend ses droits de l’homme
Superficiels.
Le décret fait trembler l’asphalte.

Tous aux abris, limicoles !
Écrasé d’angoisse de rater
Sa part de plaisir individuel,
Le bipède se déploît en grappes
Comme s’il possédait ce qu’il foule.

La Nature repart en errance
Piétinée, violée, hébétée
Se heurtant aux déchets rituels.
Le vide de l’humanité
Refait le plein et ce n’est pas beau.

La trêve n’était qu’un rêve.
Déjà le ciel zébré,
Déjà ma désespérance,
Déjà comme avant.
Jusqu’à quand ?