Pour terminer l’année, je butine en me souvenant que le poète Sergio Solmi a écrit : « En poésie, on peut tout faire avec tout. » Voilà qui habille l’espoir du lendemain, rêvé la veille au soir.
Sous l’humidité des peurs
l’humus résiste,
insensible au temps qui passe
pour les trop-pressés.
Sous la chaleur du soleil imposant,
l’humeur arrose l’espace.
Le temps de respirer les ans,
nez à nez avec les démons
qui défilent anarchiquement.
Des mois de Moi errant,
le doute pour tout manteau.
Sous l’outrage de l’âge
les pensées battent la sueur,
rattrapées par l’ampleur
de la vérité du moment.
Dans le poumon de l’universel
jubilent des cœurs éperdus.
La lenteur démet les pendules
et le temps incertain sans pudeur.
Que de lendemains à sourire,
que de lendemains à souffrir
d’écrire d’épuisement.
Sous le noir de l’encre
la lumière cachée chemine,
les yeux impatients.
Le soupir n’est qu’Un
parmi les vivants.
Dans l’antre du vécu,
le ventre se vautre
à pas feutrés.
Alors tous les instants du monde
s’ouvrent à la poésie,
comme un défi sans fin.