Chögyam dans l’âme

Chögyam Trungpa se posait, nous posait, posait mille questions.
Mais toujours revenait à l’essentiel.
Accepter ce qui vient,
Comme ÇA vient.

Cela me fait penser au rappel de soi de Gurdjieff aux fins (éventuelles) d’obtenir un éveil de sa (toujours éventuelle) conscience.

Mais si, chez Trungpa, l’étude et l’intention furent sérieuses, sa philosophie de la vie a pu parfois aux yeux de certains dresser une image de lui atypique.

Celle d’un esprit qui cherche, qui partage, mais qui brouille aussi les pistes. Peut-être justement parce qu’on est si peu de chose, que le jeu peut passer avant le je.

Je me souviens d’ailleurs l’avoir évoqué ici dans les premiers posts de ce Journal. Je continue de penser que parmi tous ses ouvrages, Le mythe de la liberté* reste pour moi un incontournable.

Ainsi écrit-il page 108 : Si nous sommes un avec la situation vivante telle qu’elle est, notre méditation se produit automatiquement, simplement.

Quand je regarde un oiseau, je suis cet oiseau. Quelques secondes. La vie n’est rien d’autre qu’un souffle qui prépare le prochain sans rien attendre.

Chögyam dans l’âme

Fi du moi
Fi de l’émoi
Fou le guet
Fous largués
Défoulés
Emmêlés
Sentiments
Droit devant
Ici, là, maintenant
Regarde
Le décor
Respire son âme
Laisse couler l’air
Remord sans larmes
Du sens et des sens
Dans le chaos
L’impermanence.

Trungpa sur Wikipédia

* Collection Points Sagesses, éditions du Seuil, 1979.