Voyant récemment passée l’information selon laquelle des « élus » ont émis l’idée d’ajouter le chat dans la liste déjà sidérante des animaux « nuisibles », j’ai d’abord cru à une blague, à un fake comme on en voit tant passer. Que nenni. Or, même s’il ne s’agit que de trois députés et si l’amendement vient d’être rejeté (encore…
Catégorie : Vivante
L’élégance de l’exigence
Loin de tout conformisme, l’attitude d’un individu s’accroche d’abord à sa première nature, modelée par son environnement, son éducation, son expérience. La vérité est une peinture. Laissons-là prendre le dessus, de façon naturelle. L’élégance ne s’explique pas. Ce n’est pas une intention ; juste un état involontaire. L’élégance ne s’explique pas. Ce n’est pas un…
Une Chine des poètes entre monts et démons
« Que la Chine des poètes revive » est le titre du rêve que l’on a envie de faire à chaque lune. Dans un précédent post, j’évoquais Li Po (Li Bai), rêveur et poète d’une Chine de son époque, certes pas facile, mais différente de celle de Liao Yiwu. Liao Yiwu : quand comprendrez-vous à qui vous…
Hàn et plus
L’été s’est écoulé aussi vite qu’une note de flûte en bambou. Des disparitions l’ont parsemé ; mais il en est une qui est passée plutôt inaperçue : celle de la poètesse Françoise Hàn, au tout début de juillet. Évidemment peu connue sinon d’une sphère de passionnés de poésie, Hàn était âgée de 92 ans révolus….
Stendhal’s syndrom
No need to set foot on Italian soil, A look of an evening brings me joy. Just a vision, a moment and an haïku. To transcend all in you. My breath is suddenly hard I then cling to what comes: A wall, a sheet, my forehead A bottom of a glass. Sources : moundarren.com/livre/le-peintre-et-le-poete/ franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/variations-sur-la-beaute-4-le-syndrome-de-stendhal
Chiyo Ni, l’affranchie
Certains connaissent mon amour pour Li Po, le si sensible trublion de Chine. Or au Japon, malgré l’indécrottable Bashō loué de tous, une « disciple » a réussi discrètement à trouver la voie, sans la suffisance… Le sel rassure nos sens. Illumine nos papilles. Mais au rythme de la facilité, le confort nuit. Il se trouve une…
La transe du non-silence
Hier samedi, était paraît-il un jour de transhumence pour congés payés. Je l’ai ressenti par un silence unique en son genre, bizarre, un peu entre-deux. Car habituellement, force est de constater – d’ouïr surtout – que le fait de manifester son Moi est une coutume incessante des mes congénères, sauf quand ils dorment (hormis les…
Qui dort badine
Hier matin, samedi, j’écoutais l’émission d’Aurélie Luneau sur France Culture « De causes à effets« , laquelle interviewait Coline Serreau, qu’on ne présente plus, et le dessinateur belge Pierre Kroll ; tous deux invités à mettre en avant l’engagement de certains artistes envers le sort de la planète, via leurs créations – toujours au vu du comportement…
Quelle joie que Harjo
Joy Harjo n’est pas si connue de ce côté-ci de l’Atlantique. Trouver sa place plusieurs décennies après la tragédie est encore et toujours une gageure pour tout Améridien. La poésie de Harjo est aujourd’hui reconnue aux États-Unis. Un de ses poèmes que je préfère est celui de l’aigle, qu’elle a écrit en 1990 : eagle…
Temps inexistant
Le temps n’a jamais existé, Le vide n’a pas de sens. Laissons notre illusion Dessiner un tango En sa présence. Le temps n’existe pas. Ce hasard avide Que nous croisons Dans son infinie Subjectivité. Le temps est la mesure Qu’on lui attribue, Celle qui rassure Le sursis du Moi D’une vie sans raison. Le…
Dégommer les illusions
Hier matin, samedi, j’écoutais l’émission d’Aurélie Luneau sur France Culture « De causes à effets« , laquelle interviewait le biologiste Gilles Bœuf, et le « cequevousvoulez » Érik Orsenna pour échanger sur la question de la pollution par le plastique, bref, sur le comportement des sapiens sapiens. Un échange qui va bien plus loin dans la réflexion ; et…
Gommer les désillusions
Hier matin, samedi, j’écoutais l’émission d’Aurélie Luneau sur France Culture « De causes à effets« , laquelle interviewait Jeremy Rifkin, connu pour ses nombreux livres sur la question de la planète, du « changement », du climat, du vert plus vert, avec un peu d’économie quand même, bref, sur la situation actuelle des sapiens sapiens et de leur avenir…
Chögyam dans l’âme
Chögyam Trungpa se posait, nous posait, posait mille questions. Mais toujours revenait à l’essentiel. Accepter ce qui vient, Comme ÇA vient. Cela me fait penser au rappel de soi de Gurdjieff aux fins (éventuelles) d’obtenir un éveil de sa (toujours éventuelle) conscience. Mais si, chez Trungpa, l’étude et l’intention furent sérieuses, sa philosophie de la…
RésistanceS
« La résistance poétique est intransigeante. Elle se dessine au scalpel. Elle est rigoureuse et pointilleuse. Elle cherche à connaître et à comprendre. Elle n’ignore rien des règles ni des codes. Elle débute par une exploration patiente et savante du réel. Mais elle s’autorise aussi à tout interroger. Elle n’a pas peur de l’ailleurs. Elle n’est…
Sous le pavé, la poésie
« Sous la pavé, la plume… » est un blog littéraire édité par l’écrivaine et lectrice assidue Martine Roffinella, qui met en avant des parcours d’auteurs*, permettant dialogues et rencontres, découvertes d’expériences et de styles. En ces temps d’entre-deux, elle a choisi d’ouvrir une parenthèse pré-estivale en créant un pont poétique et de m’y inviter avec la…
Avant, après, avant, après
Solitude programmée ; Le plein d’espoir Avant, Le déjà souvenir Après. Pendant que Le rêveur repeint La clé de sa condition Des laps collapsent, Battements de moments Qui s’additionnent. Entre deux respirations Le son du vécu Se répercute Comme un uppercut Dans la mémoire du vaincu. Le temps illimité. Solitude déprogrammée ; Le rituel…
La nature entravée
Tiroir-caisse de résonnance Sur front de mer effronté Reprend ses droits de l’homme Superficiels. Le décret fait trembler l’asphalte. Tous aux abris, limicoles ! Écrasé d’angoisse de rater Sa part de plaisir individuel, Le bipède se déploît en grappes Comme s’il possédait ce qu’il foule. La Nature repart en errance Piétinée, violée, hébétée Se heurtant…
À la pointe du poids-son
Le soudain Sédimente notre sort Redimensionné Au son de la satyre. La poésie pousse le vers Au fond du panier Et le passant lunaire Sous l’osier, de rire. Dispersion assurée Du secret ciselé À la pointe d’un Dimanche ensuqué.
L’instinct du temps
L’action pose le temps L’esprit ose l’errance ; L’instinct vit chaque instant Comme une récompense Avant d’explorer l’incertitude Du rêve décompensateur. Rouages ensorceleurs De l’infinie condition ; Le retour n’a aucun sens, L’origine suit son amplitude Sans jamais décider de l’indécence du leurre.
La Nature aux abois
Que découlera-t-il de ces conjugaisons ardues Entre la biodiversité et la suffisance humaine ? L’osmose entre vivants : indue, ou un dû ? Démasquée par une démondialisation soudaine Voici la Nature redevenue fertile. Hélas, momentanément semble-t-il. Soubresauts de températures entre deux aveuglements Savez-vous, âmes craintives, que rien ne dure ? Aussi long et honteux…
La nature oxygénée
Oiseaux de toutes volées Entendez-vous le vent ? Ce printemps de liberté Lève votre confinement. La Nature configurée Se dégourdit de son sort Plein soleil, plein air, Reconquêtes au carré. Parenthèse éphémère Profitez, profitez ! Tant que le con fini se terre Décapant sa réalité. Ô Nature oxygénée, Ton âme impératrice Tout en naïveté…
Jim en rimes
« Notre chaos culturel est dominé par la conviction que parler, c’est penser. » Jim Harrison (11 déc. 1937 – 26 mars 2016) Il y a quatre printemps, Jim posa sa plume et ses rêves. Jim n’avait cure du temps, Il décrivait la nature et sa sève. Il y a douze pleines lunes La plaine murmura au…
Akhmatova aka Gorenko
Je suis née en janvier 1966. Anna Akhmatova a quitté ce monde en mars 1966. Anna (Andreïevna) Gorenko de son vrai nom a trouvé toute sa place parmi les poètes russes. Étouffée sous Staline, son œuvre fut réhabilitée à partir des années 50 et diffusée mondialement. Par principe, je n’aime guère l’idée d’être enfermée…
Le virus de la poésie
Loin de la pesanteur J’en appelle au rêve Sans termes au mètre, Intouchable De pied en cap. Propager l’apesanteur Comme un virus Sans prétention L’art entremetteur, La poésie pour tout remède.
Allwright was right
Crème de vers atypiques, Greame, couleur soupape. Coucou Moulou, on est quitte Aux prises avec l’oubli. Le long des rides humanistes Creusées par tant d’affronts Aux portes des rêves utopistes Le son du sel coule silencieux. Parmi les poètes-chanteurs, on cite peu Jean-Louis Bergère. Le discret observe les moutons. Encore faut-il savoir entendre…